Ayant grand besoin de faire un break après une année de travail conséquente et cherchant à éviter autant que possible de grossir les rangs des émetteurs massifs de GeS1, je nous ai organisé, à moi, mon fils et son cousin, une petite semaine à la montagne pour y faire des randonnées en VTTAE.
J’ai une partie de mes racines en Savoie, en Tarentaise et dans le Beaufortain, aussi c’est ce dernier massif que j’ai choisi pour y rayonner, plus précisément depuis les Saisies que je savais déjà être un bon point de départ pour explorer le coin.
Pourquoi le VTTAE ? J’ai découvert les avantages du vélo électrique il y a plusieurs années quand mon employeur de l’époque m’a gentiment financé un VAE pour aller au coworking du centre ville que j’utilisais alors. Si l’intérêt de l’assistance est évident dans un contexte vélotaf, c’est également dans un contexte “loisir” qu’elle permet d’étendre le rayon d’action du vélo et rend accessible certains parcours quand la condition physique ou le relief les rendent particulièrement difficiles ; sportifs ou non, elle met tout le monde sur un pied d’égalité2 et permet à chacun de profiter pleinement des balades, qui peuvent devenir plus riches et intéressantes. Les validistes la détestent !
Les VTTAE que nous avons loués étaient des Ghost ASX 160, des gros joujous tout-suspendus, rapides et solides, mais à 5k euros pièce neufs3 on a quand même fait très attention. Équipés de batteries de 625 Wh, l’autonomie était relativement bonne, même si on a pu constater des différences significatives en fonction du type de parcours effectué, du dénivelé, du revêtement et du poids du cycliste entre autres facteurs. Nous avons pu effectuer entre 30 et 60km et 1000-1500m de dénivelé positif chaque jour sans aucun problème. Pour autant, il faut pédaler, et les muscles étaient douloureux chaque soir !
Simplement, on a pu faire en 5 jours ce qu’on aurait pu péniblement faire en musculaire sur trois semaines, ce qui aurait représenté un autre budget temps. Je suis le premier à revendiquer le droit à la lenteur et à prendre son temps, mais je sais aussi apprécier les économies de moyens qui permettent de mieux partager et savourer les moments importants.
Nous ramenions les vélos chaque soir au magasin de location pour qu’ils soient rechargés, nettoyés et réglés si besoin, car la transmission et les suspensions peuvent souffrir sur les parcours rocailleux. Mine de rien, c’est une tranquilité d’esprit extrêmement appréciable. À titre d’information, les tarifs de location vont de 30 à 80€ par jour par VTTAE en fonction de la gamme. Je vous conseille d’amener vos propres casques si vous en possédez, parce que les tarifs à la location sont dispendieux.
J’ai tracé moi-même les parcours que nous avons effectué via Komoot tout en puisant certains segments dans les traces Cross-Country disponibles sur le site de la station — même si certaines n’étaient pas très à jour (sentiers fermés principalement). J’ai par ailleurs publié une collection Komoot de quelques parcours et points d’intérêt intéressants, dont les GPX sont téléchargeables individuellement et gratuitement. Komoot ne permettant pas de préciser des conditions de licence, j’indique ici les mettre à disposition en CC0, comme ça c’est dit.
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Oui je suis bien conscient que le trajet et l’utilisation d’engins manufacturés n’est pas neutre en carbone, mais chacun fait ce qu’il peut dans un contexte ou on a tous pris cher psychiquement ces deux dernières années ↩
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À l’exception de l’aspect financier malheureusement, puisque l’assistance électrique représente un surcoût substantiel à l’achat ou à la location, de l’ordre de 30 à 50% — même si de nombreuses aides existent désormais pour inciter et aider l’achat. ↩
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Oui, ces prix sont absolument délirants, et je peine à croire qu’ils représentent la réalité des coûts de fabrication… Mais c’est un autre débat qui dépasse le cadre de ce billet ! ↩