Aujourd’hui j’avais prévu un tour de l’étang de l’Or à vélo d’environ 70km, mais le vent de face annoncé au retour avec des rafales à 60 km/h m’ont bien découragé et les inévitables soucis de son et de micro si j’actionnais la GoPro ont eu raison de ma motivation.
J’en profite donc pour geeker au chaud et essayer de mettre en place un workflow de blogging frictionless. Un flux de publication sans friction, pardon, c’est beaucoup plus clair ainsi. J’utilise de plus en plus Obsidian pour organiser mes notes et mes idées, mais je n’ai pas encore trouvé comment publier directement depuis celui-ci sur ce blog. Du coup je continue d’outiller ce dernier pour me faciliter la vie au maximum.
Dans les milliards de trucs dont je n’ai en encore parlé ici, je fais donc beaucoup de vélo, notamment de gravel, et j’ai même ouvert une chaîne Youtube consacrée à mes périgrinations pédalistiques. Je vous entends hurler, oui… Youtube. J’ai bien essayé peertube, mais le socle technique et l’ergonomie, même si prometteurs, ne sont pas encore assez aboutis pour moi. Sinon je poste les photos de balades et pouette assez régulièrement à leur sujet sur Mastodon.
En parlant de photos, j’en ai fait quelques-unes de mousses suite à la découverte du hashtag #mosstodon sur mastodon. Non seulement c’est joli mais l’objectif même d’aller faire ces photos me pousse à aller me balader encore plus dans les bois environnants et d’en tirer les bénéfices sur mon humeur et ma santé.
]]>Ou, de façon plus nuancée pour se rapprocher du titre de l’article initial (en anglais), les réseaux sociaux empêcheraient leurs usagers de récolter les fruits créatifs d’un ennui profond
:
“The problem we observed was that social media can alleviate superficial boredom but that distraction sucks up time and energy, and may prevent people progressing to a state of profound boredom, where they might discover new passions,” said Dr Timothy Hill, co-author of the study ‘Mundane emotions: losing yourself in boredom, time and technology’.
Social media may prevent users from reaping creative rewards of profound boredom - new research
Cette capacité des réseaux sociaux à meubler notre temps de cerveau humain disponible à grands coups d’outrance, de dopamine et de doomscrolling nous empêche de ce fait de trouver d’autres moyens plus intéressants ou plus utiles de nous occuper sur terre.
Les textes générés par IA sont déjà en train de « polluer » Internet1, celles-ci s’abreuvant continuellement des contenus disponibles sur le Web et publiant le résultat sur… le Web et les réseaux sociaux notamment.
Ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est qu’il sera de plus en plus difficile de trouver des données de qualité, et non générées par une IA, pour entraîner les futurs modèles d’IA. « Il est vraiment important de se demander si nous devons nous entraîner sur la totalité de l’Internet ou s’il existe des moyens de filtrer les éléments de haute qualité qui nous donneront le type de modèle linguistique que nous voulons », explique Daphne Ippolito
Les textes générés par IA sont déjà en train de « polluer » Internet
J’ai moi-même récemment participé à cela sans m’en rendre compte en demandant à ChatGPT de me raconter l’histoire de John Mastodon puis en publiant le résultat sur le réseau Mastodon lui-même. Si la prochaine mise à jour de ChatGPT se fait en absorbant mon post, il se sera ainsi cannibalisé.
Les IA se nourrisent donc partiellement d’elles-même, un peu comme ces vaches alimentées aux farines de carcasses de bovins et les sympathiques résultats sanitaires qui ont découlé de cette “innovation”. Et nous recrachent cette mixture biaisée pour que nous nous divertissions de plus en plus confortablement de cette nouvelle version numérique des maladies à prion, aux dépens de notre propre capacité à imaginer ou discerner le faux du vrai.
Que pourrait-il mal se passer ?
Vous admirerez au passage la photo illustrative de l’article qui affiche un extrait du code source JavaScript de Bootstrap pour évoquer la sophistication de l’IA… Trust My Science est le nom du site. ↩
Comme vous le savez, Twitter est mort ou en passe de l’être1. J’y ai passé 15 ans de ma vie, posté près de cent mille fois et lâché près de 5000 “likes”. J’y ai rencontré tellement de copines et de copains, ça me fait mal au cœur de quitter le machin. Y’a indéniablement un deuil à faire.
Sentant le vent tourner depuis quelques temps, j’ai migré vers Mastodon. On y est bien. Et même, on y est bien mieux. Je ne vais pas vous lister les différences, les avantages, les inconvénients, je vais juste vous dire un truc : niveau ambiance et qualité de vie numérique, Masto c’est le Twitter des débuts, d’il y a 10 ou 15 ans : des timelines chronologiques, pas d’algo aspirateur de temps de cerveau humain disponible, pas d’industrialisation du passif-agressif comme mode d’engrainement normatif. Pas de pub. Pas de trending topics pilotés par l’outrance populaire.
Du simple, de l’efficace, du serein. De l’humain.
Des instances fédérées mais techniquement autonomes rendent l’ensemble du réseau (le fediverse) résilient aux ruptures des nœuds qui le constituent, un peu comme un truc qu’on aime beaucoup qui commence par inter et fini par net. La diversité et la multiplicité des instances garantit aussi que la plateforme n’appartient à personne. Le protocole est standardisé, Mastodon est open source.
Bref, je ne rentre pas plus dans les détails car vous trouverez facilement beaucoup de littérature et de ressources sur tout ça, je voulais juste vous donner ma nouvelle adresse si d’aventure vous me cherchiez encore chez l’autre taré.
PS: si ce message vient de popper dans ton aggrégateur RSS, tu viens de gagner un bisou gratuit.
si vous n’êtes pas au courant, je vous admire, et je vous envie. ↩
Ayant grand besoin de faire un break après une année de travail conséquente et cherchant à éviter autant que possible de grossir les rangs des émetteurs massifs de GeS1, je nous ai organisé, à moi, mon fils et son cousin, une petite semaine à la montagne pour y faire des randonnées en VTTAE.
J’ai une partie de mes racines en Savoie, en Tarentaise et dans le Beaufortain, aussi c’est ce dernier massif que j’ai choisi pour y rayonner, plus précisément depuis les Saisies que je savais déjà être un bon point de départ pour explorer le coin.
Pourquoi le VTTAE ? J’ai découvert les avantages du vélo électrique il y a plusieurs années quand mon employeur de l’époque m’a gentiment financé un VAE pour aller au coworking du centre ville que j’utilisais alors. Si l’intérêt de l’assistance est évident dans un contexte vélotaf, c’est également dans un contexte “loisir” qu’elle permet d’étendre le rayon d’action du vélo et rend accessible certains parcours quand la condition physique ou le relief les rendent particulièrement difficiles ; sportifs ou non, elle met tout le monde sur un pied d’égalité2 et permet à chacun de profiter pleinement des balades, qui peuvent devenir plus riches et intéressantes. Les validistes la détestent !
Les VTTAE que nous avons loués étaient des Ghost ASX 160, des gros joujous tout-suspendus, rapides et solides, mais à 5k euros pièce neufs3 on a quand même fait très attention. Équipés de batteries de 625 Wh, l’autonomie était relativement bonne, même si on a pu constater des différences significatives en fonction du type de parcours effectué, du dénivelé, du revêtement et du poids du cycliste entre autres facteurs. Nous avons pu effectuer entre 30 et 60km et 1000-1500m de dénivelé positif chaque jour sans aucun problème. Pour autant, il faut pédaler, et les muscles étaient douloureux chaque soir !
Simplement, on a pu faire en 5 jours ce qu’on aurait pu péniblement faire en musculaire sur trois semaines, ce qui aurait représenté un autre budget temps. Je suis le premier à revendiquer le droit à la lenteur et à prendre son temps, mais je sais aussi apprécier les économies de moyens qui permettent de mieux partager et savourer les moments importants.
Nous ramenions les vélos chaque soir au magasin de location pour qu’ils soient rechargés, nettoyés et réglés si besoin, car la transmission et les suspensions peuvent souffrir sur les parcours rocailleux. Mine de rien, c’est une tranquilité d’esprit extrêmement appréciable. À titre d’information, les tarifs de location vont de 30 à 80€ par jour par VTTAE en fonction de la gamme. Je vous conseille d’amener vos propres casques si vous en possédez, parce que les tarifs à la location sont dispendieux.
J’ai tracé moi-même les parcours que nous avons effectué via Komoot tout en puisant certains segments dans les traces Cross-Country disponibles sur le site de la station — même si certaines n’étaient pas très à jour (sentiers fermés principalement). J’ai par ailleurs publié une collection Komoot de quelques parcours et points d’intérêt intéressants, dont les GPX sont téléchargeables individuellement et gratuitement. Komoot ne permettant pas de préciser des conditions de licence, j’indique ici les mettre à disposition en CC0, comme ça c’est dit.
Oui je suis bien conscient que le trajet et l’utilisation d’engins manufacturés n’est pas neutre en carbone, mais chacun fait ce qu’il peut dans un contexte ou on a tous pris cher psychiquement ces deux dernières années ↩
À l’exception de l’aspect financier malheureusement, puisque l’assistance électrique représente un surcoût substantiel à l’achat ou à la location, de l’ordre de 30 à 50% — même si de nombreuses aides existent désormais pour inciter et aider l’achat. ↩
Oui, ces prix sont absolument délirants, et je peine à croire qu’ils représentent la réalité des coûts de fabrication… Mais c’est un autre débat qui dépasse le cadre de ce billet ! ↩
La claque! Plein de contenus intéressants me passaient sous le nez depuis des années, noyés sous la horde de photos de bouffe, d’indignations ponctuelles, de spectaculaire facile, de jugements à l’emporte pièce, de gifs pas toujours rigolos du réseau soucieux bleu. Vous twittez bien, certes. Mais vous twittez TROP.
D’ailleurs j’ai complètement abandonné l’idée de partager mes lectures et réflexions personnelles insignifiantes là-bas. Ajouter du bruit au bruit ? Ne fais pas à autrui, tout ça tout ça.
J’en profite du coup pour ressusciter ce blog et vais essayer de m’astreindre à publier dessus un peu plus régulièrement, et notamment de partager quelques entrées de ma veille personnelle que j’ai humblement jugé intéressantes, comme je le pratiquais il y a… bordel, dix ans déjà.
Evidemment le cas idéal est un manager performant qui correspond à la culture. L’autre cas facile est celui qui n’est ni performant, ni en phase avec la culture. Celui qui est en phase mais pas performant peut être formé et encouragé.
Celui qui, en revanche, est performant mais pas en phase, pose un vrai dilemme.
– Le créosote, ce manager performant qui détruit votre entreprise
(via mathieu)
Pour tout vous dire, j’ai jamais été à l’aise avec la notion même de management, mot derrière lequel se confondent en fonction de l’interlocuteur et de ses valeurs la gestion productiviste de matériel humain et l’accompagnement à l’organisation, la collaboration, la documentation et à la communication (qu’on appelle aussi parfois facilitation, j’aime bien).
À ce titre, le créosote ne facilite vraisemblablement la tâche à personne.
Pablo nous gratifie d’une série de trois billets sur les racines des freins au changement.
Si vous êtes dans une boîte et que vous rencontrez des problèmes organisationnels, d’alignement ou de conduite au changement (oui je ratisse large pour le coup), c’est une lecture nourrissante.
C’est beaucoup trop dense et riche pour que j’arrive à tirer une seule citation illustrative. Bon allez juste celle-ci pour teaser sournoisement:
]]>Ce n’était pas censé arriver.
Ce n’était pas censé arriver.
C’est ce que devaient dire les Néandertal, les Mayas, les Indiens, les traders en 1929 ou 2008, les équipes de Kodak ou Yahoo, les chaînes françaises face à Netflix, ma banque avec N26, les taxis avec Uber, mon boulanger de son nouveau voisin chinois qui fabrique du pain sans four, cette femme quand cet homme l’a quitté, ou vice verca.
– Pourquoi souvent personne ne veut mettre son organisation en mouvement ?
Et puis c’est pas comme si ce coin de toile abandonné etait hautement surveillé non plus, hein.
]]>Prenons l’exemple de l’abonnement Mediapart.
WOW. Donc il faut envoyer un courrier *papier* à Mediapart — le journal *en ligne* — pour résilier son abonnement. Bravo.
— Nicolas Perriault (@n1k0) October 4, 2012
Autant vous pouvez facilement souscrire un abonnement via un simple formulaire en ligne, autant pour vous désabonner, boum, courrier postal obligatoire (ça me rassure de pas être le seul aigri dans l’histoire). Pas de résiliation en ligne donc, sur un journal en ligne. Évidemment, cette démarche freine pas mal de procrastinateurs, qui se consolent généralement en contribuant au financement d’un organe de presse indépendant pour 9 euros par mois (sinon, la Croix Rouge c’est pas mal non plus hein).
D’aucuns comprendront que la stratégie mise en œuvre ici est de profiter de la fainéantise de nombreuses personnes quant aux démarches administratives même les plus simples (encore qu’associer la Poste et simplicité font d’emblée emmerger quelques doutes légitimes).
@n1k0 je ne vais pas rentrer dans ce débat là :) on peut demander à d'autres poirquoi un RAR aussi (cc @arnaudlimbourg )
— Nicolas Silberman (@nsilberman) October 4, 2012
(ah bon d’accord.)
La dernière fois que j’ai eu affaire à ce type de procédé, c’est avec Canal +. Ces gens-là utilisent la même technique en la poussant de façon plus extrême encore : si vous disposez d’une Freebox, vous pouvez activer un abonnement Canal + depuis l’interface de la box, et hop, accès à Canal + directement opérationnel, waouh. Par contre, pour résilier… Lettre recommandé avec A/R a minima deux mois avant la date anniversaire de la souscription (vous avez bien lu). Encore une fois, les procrastinateurs, rétifs au stratif et handicapés du calendrier de tous bords en seront pour leur frais.
Souvent, lorsque j’évoque ces deux exemples, certaines personnes — parmi lequelles des gens bien sous tous rapports — me rétorquent que #lesgens n’ont qu’à pas procrastiner, à être organisés, que finalement c’est plutôt bien fait pour eux. Que ça leur apprendra. Qu’ils avaient qu’à pas être aussi faibles, qu’à pas être aussi cons, quoi. Darwin for the win.
D’autres me disent que tant que c’est légal, ils n’y voient aucun souci, voire même un business model plutôt malin, Tintin. Les victimes n’avaient qu’à faire attention, à bien lire les CGV de 180 pages, tout ça. La faiblesse comme fond de commerce, c’est pas trop la classe ?
Et ça me fait quand même un tout petit peu de peine. Ces interlocuteurs me disent en gros que profiter d’une faiblesse, même infime, de l’utilisateur est une démarche parfaitement normale, particulièrement lorsqu’elle peut garantir des rentrées d’argent confortables et régulières à peu de frais. Voire même de faire des économies substantielles sur les coûts d’infrastructure, vu que ces gens-là n’utiliseront vraisemblablement peu ou plus les services en question. Voire enfin que peu importent les moyens mis en œuvre pour financer une cause que l’on estime soi-même juste.
Bon, vous pensez que j’exagère, là hein ? Que j’en rajoute, qu’il n’y a pas autant de “victimes” de ce type de procédés que ça, que c’est anecdotique voire psychiatrique ?
Prenez 10 minutes pour faire un petit exercice rigolo : épluchez vos derniers relevés bancaires et pointez systématiquement les dépenses de type prélèvement automatique. Vous pourriez vous surprendre vous-même.
C’est ce qui m’est arrivé dernièrement en tout cas, dans une démarche d’abaissement de mon empreinte économique pour arriver à vivre décemment avec moins d’argent, de façon plus raisonnable et raisonnée. C’est fou ce qu’on peut souscrire comme conneries, d’un simple clic… et oublier.
Mais revenons-en à nos moutons ; que se passe t-il dans le cas de Mediapart ou de Canal + quand je découvre les valeurs impliquées derrières le procédé de résiliation ? Peu importe si je me désabonne quand même, c’est peut-être le moins pire des effets collatéraux dans l’histoire… Ce qui se passe de grave pour ces entités est que la confiance est rompue. Dans le cas de Canal +, j’avoues qu’elle n’a jamais été bien haute de toute façon, mais dans le cas Mediapart, quelle claque. Et j’en parle. On parle bien plus volontiers des claques que l’on prend autour de soi.
Par pitié, si vous gérez un business, quel qu’il soit, essayez de réaliser, de comprendre que prendre les utilisateurs pour des cons n’est pas une stratégie de développement durable sur le long terme. Respectez-les autant que vous vous respectez. Et si vous ne vous respectez pas, foutez-leur la paix.
Mise à jour :
Hadrien de Boisset me signale par email :
En droit français, la signature d’un contrat papier n’est pas nécessaire pour que ce contrat existe (pour des contrats de moins de 1500€). Une fois le contrat conclu, il s’impose aux parties au même titre que la loi. La résiliation, qui met fin unilatéralement à un contrat, doit en revanche toujours être demandée sur papier, quelle que soit la valeur du contrat, c’est une obligation légale qui vise à protéger les fournisseurs contre d’éventuels procès futurs pour non respect du contrat en leur faisant parvenir une preuve de la volonté du client d’y mettre fin.
Ma réaction :
J’admets bien volontiers ne pas m’être renseigné sur le cadre légal entourant la contractualisation commerciale en droit français ; merci pour ces précisions ! Malgré tout, ces dispositions me surprennent énormément du fait de l’absence de symétrie entre souscription et résiliation, et je ne peux m’empêcher d’y voir une forme de légitimation institutionnelle à faciliter l’acte d’engagement versus la cessation dudit engagement. Car il me semble tout aussi délicat pour un fournisseur d’être attaqué sur un processus de souscription abusif ou frauduleux que sur celui de la résiliation.
Pourrait-on y voir une forme de facilitation à la commercialisation, voire d’une “difficultation” du processus inverse ? Je comprends que les chiffres de la croissance tiennent énormément à cœur à nos politiques, mais tout de même !</complot>
En tout état de cause, une stricte symétrie des moyens minimum autorisés pour souscrire ou résilier un contrat me semblerait personnellement aller de soi. Même si je me doute que — comme souvent j’ai l’impression — certains abus ont fait aboutir au cadre légal actuel…
]]>Pour mémoire, le contenu original du billet :
]]>Cela fait quelques mois que je m’interroge sur la pérennité de mon activité en temps qu’indépendant, car force est de constater que la conjoncture ne facilite pas mon approche initiale plutôt artisanale du développement Web.
C’est pour cela que lorsque j’ai été contacté par Oracle pour un éventuel rachat d’Akei, ma société, afin d’intégrer l’expertise autour de CasperJS, je n’ai pu m’empêcher d’y voir un signe du destin m’invitant à remettre en questions un certain nombre de principes que je croyais miens jusqu’alors.
En effet, j’ai toujours — de façon un peu naïvement idéologique il est vrai — voulu privilégier une approche humaniste du développement logiciel, favorisant les interactions humaines avant tout dans la perspective de faciliter la production de valeur ajoutée. À l’épreuve des faits, force a été de constater que sans une approche épaulée commercialement de l’industrialisation de la production logicielle, tout ceci est condamné à rester lettre morte dans nos sociétés toujours plus assujetties aux vigoureuses et motivantes pressions économiques de toutes parts, particulièrement des pays émergeants, offrant toujours plus pour de moins en moins cher…
Aussi, j’integrerai dès lundi Oracle France en tant que Responsable du Pôle Régional de Développement Stratégique et d’Innovation Web au sein des locaux parisiens de la société. J’en profiterai par conséquence pour quitter Montpellier et retrouver la dynamique capitale française, que je suis bien obligé de légitimer comme le seul véritable endroit où les choses se font, comme on dit.
En ce qui concerne CasperJS, le processus de réécriture en Java a été secrètement entamé depuis quelques semaines, et je pense pouvoir fournir dans les jours qui viennent une première version alpha exploitant l’incroyable puissance de l’Oracle Development Framework…
… et de tout l’ecosystème J2EE plus généralement.
J’ai essayé de résumer au maximum mes activités principales, du moins celles que je trouve potentiellement dignes d’intérêt pour autrui et sur lesquelles j’ai envie de communiquer publiquement :
Je voulais quelque chose de simple, efficace et épuré au maximum. Le contenu textuel est largement mis en avant, sauf dans le cas des photographies où l’image prime bien évidemment.
J’ai choisi la police Palatino, parce qu’elle sied à mon regard et qu’elle est disponible sur la plupart des plateformes, mobile y compris.
J’ai essayé de faire attention à l’importance de l’espace, de mettre en valeur le vide et le rythme typographique, même si je ne suis pas encore pleinement satisfait du résultat. En même temps, c’est comme ça qu’on apprend.
Note: Je n’ai pas le projet à court terme de rendre ce site compatible avec les caprices du moteur de rendu d’Internet Explorer. J’ose espérer que la version 9 du navigateur ne maltraite pas trop l’affichage, mais d’expérience, rien n’est moins sûr. Peu importe.
Je n’ai utilisé aucun framework CSS, juste quelques styles bien sentis. Et ça fait plutôt pas mal le taf, en restant très léger et maintenable notamment grâce à LESS.
Côté moteur, j’ai développé un petit générateur de site statique sur base Flask, un microframework en Python que je vous enjoins à considérer tellement il est efficace et bien documenté. Mais je vous en dirai un peu plus dans un prochain billet technique à paraître prochainement.
Les billets sont écrits en markdown, une syntaxe simple et limitée (d’aucuns suggéreront que qui se ressemble s’assemble, mais j’emmerde d’aucuns).
Il me reste pas mal de photos à importer et quelques redirections permanentes à mettre en place, mais je suis globalement plutôt satisfait du résultat. Surtout, je vais pouvoir me remettre à écrire autre chose que des tweets, et ça c’est plutôt cool.
]]>Mais voila, Paris, c’est loin. Et Paris, ça a tendance à un peu trop vouloir centraliser tout ce qui remue à mon goût. Je m’en rends forcément mieux compte depuis que j’ai déménagé à Montpellier il y a un an et demi (fichtre comme le temps passe). Et surtout, je constate que la région dans laquelle je vis est immensément riche de passion et de compétences autour de ce noble medium qui est le nôtre. Des gens bien, un peu partout autour de moi, qui n’ont pas toujours la possibilité de se déplacer jusqu’à la capitale, de s’y loger, de s’y nourrir, de s’y acheter le nombre d’écharpes nécessaires pour survivre, etc.
Aussi, durant le trajet en voiture qui nous conduisait au dernier Paris Web moi et mes compagnons de route, nous avons une idée assez folle : organiser un évènement du même type que Paris Web, mais dans le sud. C’est à dire plus proche de nous géographiquement et assurant une meilleure compatibilité fainéantique et calorifère. Ainsi naquit l’idée d’un SubWeb.
Après quelques tergiversations, tâtonnements, études de terrain et autres défrichements des sols argileux du Gard, nous avons fixé la date et le lieu de la première édition de SubWeb qui se tiendra donc le vendredi 27 mai 2011, à l’École des Mines d’Alès de Nîmes.
À toutes fins utiles et pour éviter d’éventuelles déconvenues, il est cependant important de noter que SudWeb ne sera pas un Paris Web transposé plus au sud. Personnellement, j’ai toujours considéré un peu dommage de ne se focaliser que sur l’aspect frontend du Web — certes plein d’enjeux à ne surtout pas négliger — alors que d’autres aspects majeurs, bien que moins visibles des utilisateurs, méritent tout autant notre attention :
Tout un programme ! En parlant de programme, un appel à conférence est lancé jusqu’au 7 février inclus, et n’attend que votre proposition d’intervention si vous souhaitez aussi partager un bon moment et votre expérience de faiseur de Web.
Le processus d’inscription, les tarifs et modalités, quand à eux, vous seront communiqués dès que les conditions normales de température et de pression seront optimales, stay tuned ;-)
EDIT : Les inscriptions sont désormais ouvertes, et les tarifs connus :
Si vous êtes chômeur ou étudiant, Akei a le plaisir de sponsoriser votre place et prend en charge 45€ sur le prix du ticket d’entrée pour la journée de conférence, ramenant le prix à 90 € au lieu de 135 €.
Enfin, sachez qu’un financement du prix du ticket d’entrée est possible dans le cadre du Droit Individuel à la Formation (DIF).
Ne tardez pas pour commander votre place en ligne, la clôture des inscriptions est prévue pour le 2 mai.
]]>